L' emblème de la marque ressemble à l’insigne militaire américain de “l’Ordonance Department” et rappelle ainsi l'origine de la marque dans la fabrication d'armes.
Hotchkiss commence son activité automobile en produisant des pièces pour Panhard et Levassor puis De Dietrich, De Dion-Bouton, Charron, C.G.V. et Girardot. La marque envisage la construction d'automobile en 1902 et la production commence en 1904 avec les types A, C et D (70,18 et 35 HP). Dès cette époque Hotchkiss entend se faire connaitre par le biais de la compétition automobile et fabrique également la type E de 80HP. Ces débuts s'avèrent décevant et la compétition est abandonnée en 1906 alors que les voitures de tourisme se vendent bien. Un magasin d'exposition est ouvert sur les Champs Elyzées. Jusque dans les années 10 Hotchkiss multiplie les modèles et crée des agences dans différents pays, Royaume-uni, Australie, Belgique et Etats-unis. Cette offre pléthorique ne va pas sans poser quelques problèmes et une réorganisation drastique de la production abouti à une gamme de 2 modèles, une 6 cylindres de 20/30HP et une 4 cylindres de 18/22HP. Rapidemment le succès se confirme et Hotchkiss axe son développement vers la fiabilisation de ses voitures.
Après la 1ére guerre mondiale la production redémarre à l'usine de St Denis avec l'ancienne gamme. En 1923 sort l'AM 4 cylindres qui deviendra l'AM2 en 1925. Afin de démontrer la souplesse du moteur un raid entre Paris et Nice est organisé avec la boite bloquée en prise directe. Avec ces modèles Hotchkiss se relance dans la compétition avec succès et glane dans les années 30-40 son plus beau palmarès. C'est la marque française ayant obtenu le plus de succès dans le rallye de Monte-Carlo avec les victoires de 1932, 1933, 1934, 1939, 1949, 1950.
En 1929 sort un modèle equipé d'un 6 cylindres de 3 litres le type AM 80, il battra 46 records de vitesse sur l'anneau de Monlhéry et confirmera ainsi la réputation de performance et de fiabilité chère à la marque du juste milieu. Afin de se diversifier Hotchkiss, qui fournissait déjà des moteurs de camion à Laffly, se lance en 1936 dans la fabrication de poids lourds.
La marque s'associe avec Amilcar en 1937 pour la fabrication d'une traction avant l'Amilcar compound, malgrès toutes ses qualités cette voiture trop chère ne connaitra pas le succès escompté.
L'approche de la guerre entraine une chute des commandes d'automobiles et Hotchkiss ne doit sa survie qu'à la bonne santé de son département armement.
Après la guerre Hotchkiss ne peut fabriquer que des camions léger et quelques voitures particulières pour l'exportation. En 1948 les anciens chassis sont remis au goût du jour et Hotchkiss retrouve une partie de sa clientèle. Une nouvelle voiture est conçue avec Jean-Albert Grégoire, déjà à l'origine de l'Amilcar compound, c'est une traction avant 2l faisant largement appel dans sa construction à l'aluminium. La fabrication est trop couteuse et c'est un nouvel échec commercial.
En 1951 apparait une nouvelle gamme avec les Anjou issue des mécaniques des AM 80 13 et 20 CV. Malheureusement la marque est sur le déclin, les coûts de fabrication sont trop élevés et malgrès l'excellente qualité des modèles et les succès en 1949 et 1950 au rallye de Monte-Carlo la rentabilité n'est pas au rendez-vous. La production des Hotchkiss-Grégoire est arrêté en 1951 et celle des Anjou en 1953. Un accord est passé avec Delahaye pour la fabrication d'utilitaire, Hotchkiss se lance aussi dans la fabrication d'engins spéciaux et surtout la construction des jeep pour l'armée. La production d'utilitaire s'arrête en 1969. L'activité continue encore au sein du groupe Brandt avec la fabrication de porte-missile et retrouve ainsi son activité d'origine, l'armement, la boucle (de ceinturon) est ainsi bouclée.
( source DICAUTO )

1932
1941